l'imbécile regardait le doigt ... 3

Publié le par les marques

L'imbécile regardait le doigt , qui lui montrait les monstres ... Mais il ne voyait pas  la monstruosité du poing qui suivait le doigt ...  Benjamin était un de ces jeunes gens propres sur eux , inscrit à grand frais auprés d'une de ces officines écoles de commerce privée qui forment le substrat de leur notre "force de vente" ... Benjamin est mort cérébralement de n'avoir pas été suffisament performant , du coté de Pattaya , en Thaïlande ... Un peu comme ces 10% de "déchet" de la formation de l'école du désert ... Il a du hésiter, Benjamin comme le font les marines et légionnaires : «Si je ­quitte mon stage ce sera très mal vu vis-à-vis de vous ( l'adjudant chef de stage NDLR ) et du reste de l’administration.» ... Mais ils ont su, comme tous les "chefs" motiver le pauvre bidasse en formation : «Vous devez tenir, pas par obligation morale envers nous, mais pour valider votre deuxième année à l’EGCB. Vous connaissez le contrat : 13 semaines dans la même entreprise […]. Ne rentrez pas dans un scénario de rupture prématurément.» ... J'entend raisonner dans un coin de ma cervelle le "vous êtes pas des gonzesses" si cher aux adjudants de toute la planète ... Seulement, voilà, pendant son stage commando, Benjamin à Pattaya,  il était seul ... sans le soutien du groupe, sans l'apport de l'expèrience de sous-offs acclimatés ... Benjamin recrutait des putes pour un tour opérator ... Benjamin est dans un coma irréversible ...
L'imbécile regardait le doigt qui lui montrait les monstres , ces clients qui vont remplir leur caddie d'exotique et docile chair fraiche ...
Ma concierge s'est prise à réver d'un monde ou l'on inculperait les responsables des écoles de guerre économique pour "complicité de proxénétisme aggravé" ( dans le lot des "caddies" employées par Sunny Golf Holidays, en cherchant bien, on devrait trouver une ou un prostituées mineures ... ) ... Elle m'a même avoué qu'elle regrettait d'être trop vieille, certains jours, pour faire l'école du guerre, la vraie ... pour  apprendre à couper d'un seul tir de FRF1 ce putain de doigt ...
L'imbécile regardait le doigt qui lui désignait les monstres ... il ne voyait pas Le Monstre que cachait le doigt ...
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"L'homme n'est pas une marchandise comme les autres" avait dit le maître et demi ... la femme si ... à preuve, on apprend à les vendre dans les écoles de Gestion et de Commerce ...
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L
j'ai peur qu'on soit encore plus loin que ça ...
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L
Elle est abominable cette histoire. Quand je l'ai lue je n'en revenais pas. Je ne pensais meme pas que des écoles se comportent de cette façon, je ne croyais pas que c'était possible. Je ne pensais pas qu'on en était déjà là.
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L
@ toutes les deux ...c'est pour ça que j'ai insisté sur le parallèle militaire ... quel que soit le regard qu'on porte sur l'institution et ses valeurs, pas un "cadre" ne se serait planté à ce point sur les capacités de survie de ses troupes ...parce qu'on apprend dans l'institution militaire la valeur de la solidarité du groupe, et la valeur du groupe pour la survie ... parce qu'on apprend aux individus à être fort ensemble, alors que dans ces boites , on enseigne tout le contraire , sélection naturelle, marcher sur la gueule de son voisin-concurrent , soumission à l'autorité ( j'ai toujours une pensée "ambigue" pour cet adjudant chef qui me disait, en désignant un officier (qui aurait pas déparé dans une ecole de commerce) "tu sais, petit, s'il fallait y aller, la première balle serait pour lui, et aprés, on aurait des chances de survivre...et de faire notre boulot ... " )les mécanismes de la guerre économique sont pires que ceux de la guerre, puisque les combattants n'ont pas de "valeur" (pour en rester dans leur terminologie), ils sont aussi interchangeables que des cartouches d'encre ...Mais le pire reste que la gamine thaï, ben elle se vend comme de la lessive ... mais qu'on condamne plus facilement les acheteurs ...parce qu'en même temps, trés cyniquement, un formaté à la vente de moins ...
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E
Cette histoire effrayante illustre la vanité de ce monde où les  jeunes adultes ne sont plus accompagnés mais laissés en pâture aux requins. On les jette brutalement à l'eau et ceux qui en réchappent méritent de survivre dans le marigot.J'ai lu les com' de l'article sur Benjamin: pour beaucoup, c'était haro sur la famille et le gamin. Ils n'auraient pas "pris leurs responsabilités". Comment? Une école de commerce qui fait payer fort cher de piètres prestations (et qui envoie ses élèves en stage de 13 semaines – donc aucun cours, pas besoin de payer des profs, etc. pendant cette période) serait donc dédouanée de protéger ses étudiants (à peine – ou pas du tout - sortis du cocon familial), en particulier livrés à eux-mêmes – et sans rémunération - en terrain inconnu et éventuellement hostile?Et la menace de ne pas valider son année (à 3000 euros, plus tout le reste, tout de même!) et la stigmatisation implicite des "faibles" ne sont–elles pas des raisons suffisantes de taire les conditions épouvantables d'un "stage" afin de ne pas faire de vagues et de ne pas s'exposer à des rebuffades?Comme vous le dites, les Marques et Céleste: c'est révoltant.
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C
bravoquand j'ai lu l'histoire de Benjamin, j'ai eu le même genre de penséesc'est honteux de la part d'une école de commerce qui se prétend sérieuse d'envoyer un gamin de 20 ans à Pattaya (à Pattaya, le pire de la Thailande, un immense et sordide bordel où on vend à des touristes des gamines venues du nord du pays, parce qu'il faut bien vivre et nourrir sa famille) et de l'obliger à rester alors qu'il ne va pas bienet en plus, faire payer les parents car c'est une école privéel'indécence n'a plus de limites
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